Aurore Delbeuck
Qui es-tu, Aurore ?
J'ai 39 ans, je suis créatrice dans l'âme, maman d'un petit bonhomme de presque 7 ans qui s'appelle Issey et addict au sport (course à pied, vélo et natation). Le sport étant le meilleur moyen pour moi de retrouver l'équilibre et surtout de compenser ma gourmandise, car j'adore manger et boire... Je suis passionnée depuis mes études de stylisme par la matière en général : cela va du bois à la pierre en passant par les textiles et puis évidement par la peau (le cuir). J'aime également la partie du travail technique liée à sa transformation.
Ce que tu aimes dans la vie ?
J'aime regarder le ciel, qu'il soit bleu ou non, j'aime quand il s'exprime de plein de couleurs différentes. J'aime le vin, le bon vin à découvrir et partager avec mon amoureux. J'adore prendre un verre en terrasse au soleil. J'adore la nature, les paysages verts apaisants et ressourçants pour y faire du sport ou non. D'ailleurs, en parlant de sport, une grande fierté sportive est d'avoir fait "Olne Spa Olne" toute seule, un trail de 69km avec 2500 de dénivelé positif et ce, sans préparation.
Quel est ton parcours?
J'ai fait des études de stylisme à l' HELMO dont je suis sortie en 2003. Lors de celles-ci, j'ai fait un stage chez un ancien maroquinier de chez Delvaux, et de là, est apparue mon attirance, ma passion pour le cuir, la matière ainsi que son travail. Grâce à mon job principal (je suis coordinatrice de projet d'un centre de formation en confection textile cuir et daim à Bruxelles depuis 2004), j'ai eu la chance de collaborer sur des projets et des collections pour d'autres grands créateurs (Elvis Pompilio, Ann Demeulemeester, Véronique Leroy, Véronique Branquinho, Jean Paul Lespagnard…).
Ce que tu préfères dans ton activité ?
La fabrication, créer et réaliser mes produits. Le côté unique et imparfait de la peau m’intrigue et me pousse, à chaque découpe, à constamment repenser ma technique pour sublimer la matière, c'est ça mon trip! J'aime beaucoup rencontrer mes clients aussi. Quand on donne vie à une pièce, c'est très agréable de savoir avec qui elle va elle-même vivre ensuite.
Quel a été le déclic pour lancer ta marque ?
Tout a commencé en 2020, suite à ma rencontre avec Anne-Marie Delvenne, propriétaire de L'atelier de l'ange d'or à Liège en Neuvice. Elle est tombée amoureuse de mon cabas en cuir aux lanières ornées de galons avec des bandes réfléchissantes et m'a convaincue d'en réaliser d'autres et de me lancer. Le déclic, c'est elle! Elle a changé le cours de ma vie professionnelle. J'ai vendu mes tous premiers sacs dans son magasin et depuis, l'aventure continue. Suite à cette rencontre, tout a été très vite, des publications et un article dans le magazine Gaël où j'ai été citée comme une des marques Belges dans lesquelles il fallait investir en 2020.
Les clientes pour lesquelles tu crées, c’est qui ?
Toutes les femmes, actives, modernes, élégantes... Toutes celles qui aiment la qualité des matières, des finitions des pièces qu'elles portent.
En quoi ta marque est-elle différente des autres ?
J’ai décidé de travailler les cuirs souples uniquement, et de travailler différemment des techniques de maroquinerie. Je crée des sacs au départ de cuirs vêtements, moins épais et moins raides. Leur légèreté et leur souplesse épousent, tout en délicatesse, comme une deuxième peau, les courbes des mains et du corps sans le heurter. "Un sac ne doit pas juste être beau, il doit être agréable et confortable à porter, sinon il restera une belle pièce dans une armoire."
Quelles sont tes inspirations ?
Le monde, mes rencontres, mes voyages, les matières... TOUT !
As-tu une pièce-phare que tu affectionnes particulièrement ?
Oui, mon cabas, must have de la marque, un grand sac ultra pratique et doublé de tissus qui émerveillent à chaque ouverture du sac. Je l'emporte partout avec moi au boulot, pour faire du shopping, aller au resto, pour faire les courses ou encore pour un week-end à l’hôtel avec mon chéri. J'adore son côté léger, multifonctionnel et son style "working girl"..
Que dirais-tu à quelqu’un qui aimerait bien mais n’ose pas acheter une de tes pièces?
Il faut essayer les grands sacs ouverts, c'est trop facile et pratique, quand on y a goûté, on ne peut plus s'en passer. C'est comme les pochettes à porter au poignet... Il faut essayer!